« Il faut aller vite et frapper fort » pour impliquer la pharmacie d’officine dans les soins non programmés
La nomination de deux professionnels de santé de terrain à des postes clés est saluée par les syndicats de la profession. Ils fondent tous leurs espoirs dans François Braun, ministre de la santé, et Agnès Firmin-Le Bodo, déléguée à l’organisation territoriale et aux professions de santé, pour désamorcer rapidement les tensions du système de soins.
« Il faut aller vite et frapper fort ». Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), exhorte le nouveau ministre de la Santé, François Braun, et sa déléguée à l’organisation territoriale et aux professions de santé, Agnès Firmin-Le Bodo, à se saisir rapidement de solutions capables de pallier les défaillances de l’organisation des soins non programmés.
« Nous avions suggéré à François Braun dans le cadre de la mission flash l’idée des protocoles, qu’il a d’ailleurs retenus dans son rapport », se félicite le président de l’USPO. Il attend désormais une application rapide de ces recommandations, voire un élargissement à toutes les zones « où un médecin exerce encore mais n’est pas accessible ».
Pierre-Olivier Variot suggère également au ministre d’étendre les compétences des pharmaciens à la prise en charge des petites plaies, à l’instar de l’expérimentation OSyS. « Il est prouvé que l’officine peut faciliter la vie des patients et alléger la charge des urgences dans 10 % des cas », rappelle-t-il. Selon lui, le gouvernement a pris la bonne voie en optant pour une appréhension du problème des urgences par le territoire. La nomination d’Agnès Firmin-Le Bodo, pharmacienne et députée de Seine-Maritime, en est le signal. « En tant que titulaire au Havre, elle est engagée à double titre dans le territoire et nous espérons qu’elle pourra mettre en place rapidement des process d’exercice coordonné », déclare Pierre-Olivier Variot.
