Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

L’USPO demande un choc de simplification administrative pour les pharmacies

Le temps pharmaceutique au sein de la pharmacie d’officine se raréfie en raison de la difficulté de recrutement, mais également des très lourdes charges administratives liées notamment au tiers payant, permettant un accès aux soins à toute la population.

Actuellement, aucune mesure n’est prise pour dégager du temps pharmaceutique. Les pharmacies sont dans l’obligation d’exécuter des procédures administratives et des contrôles supplémentaires toujours plus complexes.

Il est nécessaire d’envisager des aides par l’assurance maladie, au même titre que les autres professionnels de santé comme les assistants médicaux, et de diminuer les tâches de gestion administrative, de plus en plus transférées aux pharmacies.

Le temps pharmaceutique est indispensable pour accompagner les patients dans leurs affections et réaliser des actes de prévention et de dépistage, dans lesquels la pharmacie d’officine, présentant un réel maillage territorial et un accès aux soins facilité, a démontré toute son efficacité.

L’USPO souligne l’importance de revoir la multitude de règles de prescription et de dispensation, inapplicables pour les pharmaciens, mais aussi pour les médecins et les praticiens hospitaliers. Ces exigences présentent une trop grande complexité, ce qui impacte l’accès aux médicaments et engendre des incidents de paiement en cas de tiers payant.

La création d’un groupe de travail interprofessionnel dédié est fondamentale pour simplifier les règles et préserver celles qui sécurisent la santé et l’observance des patients.

Des mesures efficaces pour lutter contre les incidents de paiement doivent être prises. Dans le cas du régime obligatoire, la lisibilité des droits pour tous les patients, avec un accès automatique doit assurer une garantie de paiement. Le fonctionnement de la branche Accidents du travail et maladies professionnelles devrait être facilité avec une procédure unique pour tous les organismes. Enfin, concernant les complémentaires santé, le contrôle de l’ouverture des droits effectué par les pharmacies a été mis en place sans compensation pour les pharmaciens et n’apporte pas aujourd’hui entière satisfaction.

Les entretiens pharmaceutiques ainsi que toutes les nouvelles missions doivent être simplifiés. Il est urgent d’éviter toute complexification inutile et la multiplication des exceptions comme cela a pu être le cas lors de l’élargissement des compétences vaccinales du pharmacien et la dispensation des médicaments onéreux.