L’USPO dénonce un arrêt du dialogue social sans concertation
La négociation engagée entre les partenaires sociaux pour une réforme de la grille de classification des salariés de l’officine a été suspendue sine die lors de la séance de négociation du 13 novembre, sans aucune concertation préalable avec l’USPO.
Cette réunion avait pour objectifs de rapprocher les revendications des organisations de salariés des offres des chambres patronales et d’étudier les projets émis par les différentes parties, dont celui de l’USPO.
Aucun de ces objectifs n’a été respecté.
Les motivations du revirement du syndicat majoritaire sont déconnectées des enjeux de cette réforme mais également de l’amélioration de l’attractivité des métiers concernés, de l’évolution des compétences, de la formation et du maintien des salariés dans la branche officinale.
L’impact de la révision de la grille serait très important pour les pharmacies d’officine et particulièrement dans un contexte économique dégradé. Aussi, il n’est pas de bonne analyse de conditionner une reprise du dialogue à l’ouverture des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie.
L’objectif premier de ces négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie est de donner une visibilité économique claire et nécessaire à la pérennité des pharmacies à court, moyen et, si possible, à long terme.
Sans la réussite de ces négociations, nous nous acheminerons certainement vers des déserts pharmaceutiques, la destruction d’un réseau de proximité et homogène nécessaire aux patients, avec des conséquences inévitables pour l’emploi.
Sans préjuger de l’aboutissement des négociations, l’USPO reste profondément attachée à un dialogue social de qualité qui préserve les intérêts des salariés de l’officine tout en défendant les entreprises les plus fragiles contre des chocs financiers qui seraient insupportables.