PLFSS 2017, un amendement à l’initiative de la FSPF aurait pu faire exploser l’union syndicale
Un amendement surprise, déposé par Mme Lemorton, (députée socialiste et présidente de la Commission des Affaires sociales), sans consultation de l’USPO, a été adopté en Commission des Affaires sociales, le 19 octobre dernier. Il introduisait le règlement arbitral et le droit d’opposition majoritaire pour la convention pharmaceutique (compte-rendu vidéo commission affaires sociales à 2h50’).
Le règlement arbitral n’est pas un sujet majeur pour les syndicats, mais le droit d’opposition majoritaire, lorsqu’il n’y a que deux syndicats représentatifs, donne tout le pouvoir au majoritaire, sans possibilité de réelles négociations pour le second.
La FSPF a voulu avec cet amendement refaire le match des dernières élections. Pourtant, le vote des pharmaciens, en décembre 2015, a clairement exprimé le souhait que l’USPO et la FSPF s’entendent et unissent leurs forces pour mieux défendre la profession.
Afin de faire respecter ce vote, l’USPO a alerté les députés et le ministère de la Santé. Grâce à notre mobilisation, le droit d’opposition majoritaire ne s’imposera pas aux pharmaciens, malgré l’insistance maladroite de Mme Lemorton.
L’USPO regrette l’acharnement de la FSPF à vouloir encore décider seule !
Ce syndicat se trompe décidément de combat et continue de diviser ; la profession n’a vraiment pas besoin de cela.
Pour ceux qui ont des doutes, lisez (2016-10- Seance assemblée nationale) ou regardez l’extrait du débat à l’Assemblée nationale (compte-rendu vidéo vote assemblée nationale à 21’43’’), vous serez surpris des propos qui ont été tenus.
Un quart d’heure de débat parlementaire pour les intérêts d’un seul syndicat au lieu de défendre toute la profession de pharmacien. Quel gâchis !
Pour l’USPO, malgré cet épisode regrettable, il n’y aura aucun changement de cap, au contraire, cela renforce notre détermination à défendre notre profession.
Nous savons que l’union est le seul moyen d’obtenir des résultats dans les futures négociations et sortir ainsi les officines des grandes difficultés actuelles.
Nous continuerons de travailler avec toutes les composantes de la profession, comme nous le faisons depuis juin dernier, pour que notre diplôme donne envie aux jeunes de s’investir dans ce formidable métier.
Gilles Bonnefond
Président de l’USPO