Vaccination des enfants et vaccins vivants
La HAS est favorable à l’élargissement des compétences des pharmaciens
Dans un avis publié le 28 juin, la Haute autorité de santé (HAS) vient de se prononcer en faveur de l’extension des compétences vaccinales des pharmaciens pour les enfants de 2 à 15 ans.
Selon l’autorité de santé, les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes devraient pouvoir prescrire et administrer l’ensemble des vaccins inscrits au calendrier vaccinal aux enfants de 2 à 15 ans (vaccins vivants et non vivants).
La HAS modifie également sa première recommandation qui limitait les compétences des pharmaciens aux vaccins non vivants, en les autorisant à vacciner les personnes de plus de 16 ans avec l’ensemble des vaccins, vivants ou non vivants.
En résumé, ces professionnels de santé devraient, selon l’autorité de santé, être autorisés à prescrire et à vacciner les enfants (à partir de 2 ans) et les adultes avec les vaccins vivants et non vivants. En revanche, la HAS recommande que la prescription des vaccins vivants pour les enfants et les adultes immunodéprimés soient réservés aux médecins. Pour ces patients, les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes seraient donc uniquement autorisés à administrer les vaccins sur prescription médicale.
La stratégie de prévention, et notamment les vaccinations, doivent être partagées avec l’ensemble des professionnels de santé afin d’être efficace.
Aussi, l’USPO se félicite de ces nouvelles recommandations que notre Union appelait de ses vœux depuis plusieurs mois.
La HAS reconnait ainsi les compétences des pharmaciens, sages-femmes et infirmiers et leur capacité à renforcer la couverture vaccinale.
Nous appelons désormais le Gouvernement à autoriser rapidement ces évolutions et à accélérer le calendrier afin que la prescription et l’administration des vaccins pour les enfants et les adultes puissent entrer en vigueur dès l’automne 2022[1].
Pierre-Olivier Variot, Président de l’USPO
[1] Pour rappel, les pharmaciens sont autorisés à administrer les vaccins non vivants aux personnes de 16 ans et plus et seront indemnisés pour cette mission à partir du 7 novembre. Une évolution réglementaire devra permettre l’administration des vaccins vivants. Une évolution législative devra permettre de prescrire les vaccins.