Les gardes : de jour comme de nuit, la pharmacie s’adapte.
Depuis plus de deux ans, l’USPO a mis en place un groupe de travail dédié à la garde officinale, rassemblant des pharmaciens engagés bénévolement sur tout le territoire. Leur objectif : faire Depuis plus de deux ans, l’USPO a mis en place un Groupe de Travail (GT) dédié à la garde officinale, rassemblant des pharmaciens engagés bénévolement sur tout le territoire.
L’objectif est clair : faire évoluer la dynamique et la gestion du système de garde en France.
Ces professionnels échangent régulièrement afin de partager leurs problématiques, leurs expériences, leurs projets et leurs idées, avec une ambition commune : améliorer le fonctionnement des gardes pharmaceutiques et garantir une continuité de soins adaptée aux réalités du terrain.
Rappel réglementaire
✔ Le Code de la Santé Publique précise que l’astreinte est une obligation du pharmacien (article L.5125-22) : toutes les officines de la zone, à l’exception de celles mentionnées à l’article L.5125-19, doivent y participer, sauf décision contraire du directeur général de l’ARS, après avis des organisations représentatives, en cas de circonstances locales particulières.
✔ L’Ordre National des Pharmaciens peut produire un document opposable rappelant ces obligations, intégrant des exceptions dûment motivées. Celles-ci sont soumises à validation des participants avant transmission à l’ARS et intégration dans la cartographie des secteurs.
Des problématiques différentes selon les territoires
Les modalités de garde varient selon les caractéristiques locales : territoires ruraux, semi-ruraux ou urbains, proximité d’un hôpital, type de garde médicale (maison de santé, hôpital, etc.).
Les pharmaciens sont parfois davantage sollicités en nuit profonde en fonction de leur accessibilité, alors que le critère déterminant devrait rester l’urgence d’accès au traitement.
L’urgence est unanimement définie comme une situation dans laquelle le retard ou l’absence de traitement a un impact sur la santé du patient. L’enjeu est donc d’éviter les abus et les dérangements inutiles tout en garantissant un accès permanent à l’officine.

En pratique sur le terrain
Plusieurs évolutions ont déjà été mises en place, notamment :
- l’introduction des nuits profondes ;
- la réorganisation des secteurs ;
- l’agrandissement de certains secteurs ;
- la mise à disposition de doses d’urgence à l’hôpital.
Ces changements résultent souvent de l’évolution de la prise en charge des urgences et de la baisse du nombre d’officines (fermetures, transferts, regroupements).
Ils permettent également de sensibiliser le corps médical à la notion d’astreinte, afin de réserver ce service aux véritables urgences.
À la suite de réunions ville-hôpital, certains services d’urgence ont accepté de dispenser les premières doses en nuit profonde, contribuant ainsi à fluidifier le parcours patient.
La nuit profonde
L’introduction d’astreintes en nuit profonde sur des secteurs élargis s’est développée dans plusieurs départements.
Après minuit ou 1 h du matin, une seule pharmacie assure la garde sur plusieurs secteurs, garantissant la continuité des soins en cas d’urgence tout en renforçant la prise de conscience des patients, souvent sur avis médical.
Réorganisation des secteurs
L’évolution de l’offre de soins, la gestion des urgences, ainsi que la création de maisons médicales et de CPTS, ont conduit à une réorganisation des secteurs de garde et d’astreinte pharmaceutiques.
Conclusion
De nombreuses évolutions ont déjà été mises en œuvre afin d’assurer une continuité de soins optimisée et une meilleure lisibilité pour le patient.
Cependant, le travail se poursuit : le système de garde doit continuer à s’adapter aux réalités locales, aux besoins des patients et aux transformations de la profession pharmaceutique.
💡 Vous êtes force d’idées ? Vous souhaitez contribuer à faire évoluer l’organisation des gardes officinales ?
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