Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

Communiqués de presse

Nouveau conflit entre pharmacies d’officine et Gouvernement avant la fin d’année ? 

À l’Assemblée nationale, tous les groupes parlementaires ont adopté en fin de première lecture une version du PLFSS qui protège le maillage officinal contre des mesures arbitraires prises par arrêté qui modifiaient le plafond des remises des médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. 

Ce même texte, qui fixe le montant des plafonds de remises dans la loi, a été adopté au Sénat contre l’avis du Gouvernement à une très large majorité. Par respect pour le débat démocratique, quand le vote des deux assemblées parlementaires est conforme et identique, la bonne politique n’est pas de remettre en question cet article du PLFSS. 

À notre grande surprise, le Gouvernement a déposé un amendement en vue de la deuxième lecture en séance à l’Assemblée nationale qui débute ce 2 décembre reniant ainsi cet accord démocratique et mettant en danger l’équilibre économique de toutes nos officines. 

La mission IGAS/IGF, actuellement en cours, doit permettre de préparer une évolution sereine du mode de rémunération des pharmacies et de leur rôle dans l’organisation des soins.  

Par ailleurs, nous rappelons une nouvelle fois au Gouvernement que les plafonds de remises ne sont que des plafonds maximums. Dépendant de la politique de prix, les laboratoires adaptent à la baisse leurs remises, comme le constatent tous les ans les pharmaciens d’officine. 

Nous demandons au Gouvernement de continuer dans un climat de confiance avec notre profession à préparer l’avenir et l’évolution de notre métier en retirant cet amendement inacceptable ou bien de prendre le risque d’être encore sanctionné par la représentation nationale. 

Texte structurel par excellence, le PLFSS est un temps fort budgétaire et démocratique qui sacralise l’effort collectif des structures et professionnels de santé pour contribuer au financement de notre sécurité sociale. 

La difficulté pour toute la population d’accéder aux soins dans de bonnes conditions et dans tous les territoires mérite une réflexion coordonnée, pertinente et globale : ce n’est pas le moment de déstabiliser les officines déjà en grande fragilité. 

Pierre-Olivier Variot, Président de l’USPO