L’officine a un bel avenir : à nous de l’écrire ensemble !

Chers Consœurs et Confrères,
Il y a quelques jours, nous avons lancé deux actions pour recueillir votre avis sur vos conditions d’exercice et la situation économique de votre officine. Sur l’adresse mail créée spécifiquement pour cette occasion pharmacien-en-galere@uspo-paris.fr – nous avons déjà reçu plusieurs dizaines de témoignages qui vont tous dans le même sens : de plus en plus de confrères sont à bout, exaspérés par des contraintes administratives de plus en plus pesantes qui empiètent sur le temps pharmaceutique consacré aux patients, laminés par des marges qui baissent régulièrement, alors que les charges font le chemin inverse, lassés par des pénuries de médicaments qui compliquent leurs missions quotidiennes, et enfin pas du tout rassurés par les mesures annoncées par les pouvoirs publics pour réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Concernant le sondage sur la situation économique des officines, nous avons déjà enregistré près de 2 000 répondants, Nous dévoilerons les résultats définitifs en exclusivité lors du salon Pharmagora les 8 et 9 mars. Mais il y a fort à parier qu’ils viendront confirmer ce que nous ne cessons de répéter aux pouvoirs publics, et à la direction de la CNAM, depuis 2023 : il est urgent de mieux revaloriser notre profession si nous voulons conserver un maillage pharmaceutique à la hauteur de nos ambitions, et éviter à moyen terme des déserts pharmaceutiques.
Je vous avais annoncé le mois dernier que j’avais envoyé un courrier au Directeur général de la CNAM pour ouvrir de nouvelles négociations pour un avenant 2, et nous attendons encore la réponse au moment où j’écris ces lignes.
Malgré des motifs d’inquiétude dont il faut absolument parler pour mieux les dénoncer et les corriger, il existe également des raisons d’être positifs et optimistes pour l’avenir. L’image du pharmacien auprès du grand public n’a jamais été aussi bonne, et une immense majorité de la population nous fait pleinement confiance ! Nos patients comptent sur nous non seulement pour dispenser la juste posologie et un traitement adapté, mais aussi pour les vacciner, les tester et les accompagner dans le suivi de certaines pathologies chroniques.
Autre bonne nouvelle, les étudiants en pharmacie choisissent de plus en plus de s’orienter vers l’officine. La dernière enquête de l’ANPEF publiée le 3 février sur les conditions de vie et d’études en pharmacie a mis en lumière ce phénomène : en 2024, 41 % d’entre eux souhaitaient ou étaient déjà engagés dans le parcours officine, contre 29 % en 2018, alors qu’ils sont moins de 25 % à choisir la filière industrie. Ces chiffres témoignent du réel attrait de notre métier auprès des jeunes, et les nouvelles missions confiées ces dernières années ne sont pas étrangères à cette tendance forte.
C’est aussi pour les futurs installés et les jeunes générations que nous menons tous ces combats. A l’USPO, nous pensons autant à celui ou celle proche de la retraite qu’à celui ou celle qui rêve d’ouvrir son officine et de pouvoir en vivre correctement.
Concernant le PLFSS 2025 qui vient enfin d’être adopté par les parlementaires, suite à notre travail d’explication auprès des pouvoirs publics, nous aurons bien les remises commerciales pour les médicaments hybrides et biosimilaires substituables. C’est également une nouvelle appréciable qui va dans le bon sens.
Rejoignez-nous sur le stand de l’USPO au salon Pharmagora les 8 et 9 mars prochains ! Afin que nous puissions évoquer ensemble tous ces sujets cruciaux pour l’avenir de notre profession !
Pierre-Olivier VARIOT
Président de l’USPO