L’USPO ne signera pas l’avenant sur la rémunération
« Le bilan des négociations est dramatique pour la profession », déclare Gilles Bonnefond, Président de l’USPO.
Le Conseil d’administration de l’USPO réuni vendredi 28 mars a voté à l’unanimité contre la signature de l’avenant sur la rémunération.
La signature de cet avenant par seulement un syndicat et l’Assurance maladie, soit 2 signataires sur 5, implique :
– une baisse de marge pour tous les médicaments à l’exception du paracétamol et de l’homéopathie alors que l’économie de l’officine ne repose pas sur ces spécialités ;
– une acceptation par la profession des baisses de prix et des baisses de marge ;
– une rémunération encore plus liée au volume ;
– un plafond de 98 euros pour les médicaments onéreux ;
– une concurrence sur les médicaments de prescription médicale facultative ;
– la suppression de la vignette et l’écoulement des stocks à 30 jours, soit une perte pour les officines de 2 000 à 4 000 euros ;
– une situation difficile pour les officines des départements d’Outre-mer qui vont supporter un coût de suppression de la vignette encore plus important et le plafonnement de la 3ème tranche sans révision de la marge des grossistes-répartiteurs.
L’USPO relève également qu’aucun contrat pluriannuel n’a été signé avec la profession : le réseau officinal n’a aucune garantie économique.
« Aucun débat contradictoire entre les syndicats n’a eu lieu. J’ai rencontré 3 000 à 4 000 pharmaciens et pas un ne souhaitait cette réforme de la rémunération. Toutes les enquêtes montrent que la profession rejette le 1 euro d’honoraires à la boîte. Ce bricolage de dernière minute va-t-il préparer l’avenir de la profession et préserver les officinaux ? Pour l’USPO, c’est NON », explique Gilles Bonnefond.
Quant aux avenants génériques, l’USPO est prête à les signer, mais il manque l’arbitrage du Gouvernement sur le taux de remises sur les génériques. « Le préalable doit être levé avant toute signature », souligne Gilles Bonnefond.
Concernant l’avenant sur le suivi des patients asthmatiques, le Conseil d’administration estime que des aménagements au texte doivent être apportés, notamment sur la rémunération des entretiens pharmaceutiques et la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). L’USPO va donc faire des propositions à l’Assurance maladie.