Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

Communiqués de presse

La prescription par le pharmacien d’officine, une évolution nécessaire et souhaitée par l’USPO

La notion de « prescription médicale » est définie, en droit européen, comme « toute prescription de médicaments émanant d’un professionnel habilité à cet effet[1] ».

En France, le droit de prescription a logiquement évolué depuis plusieurs années afin d’adapter notre système de santé aux besoins des patients. Infirmiers, sage-femmes et kinésithérapeutes, ont donc été autorisés à prescrire.

Les nouveaux usages de la santé, les nouvelles attentes des patients, la raréfaction du temps médical, le développement de la coordination des soins continueront à faire progresser ce droit de prescription.

Consciente de ces enjeux et confiante dans le professionnalisme des pharmaciens, l’USPO appelle, depuis plusieurs années, le Gouvernement à autoriser notre profession à prescrire et autoriser cette prescription à remboursement.

Très récemment, grâce au succès des campagnes de vaccination grippe et covid en officine mais également à l’acharnement de l’USPO, les pharmaciens ont été autorisés à prescrire l’ensemble des vaccins du calendrier vaccinal

Il est désormais temps d’élargir ce droit de prescription pour les pharmaciens.

Certaines situations nécessitent une intervention rapide d’un professionnel de santé. C’est notamment le cas pour les soins non programmés ne nécessitant pas d’auscultation mais également lorsqu’il s’agit de prévention.

A titre d’exemple :

  • à l’issue d’un TROD angine ou cystite positif, le pharmacien d’officine doit être autorisé à prescrire le traitement adapté, et ce, dans le cadre des recommandations de la Haute autorité de santé ;
  • la douleur dentaire peut être soulagée dans le cadre d’un protocole de soins avec une prescription par le pharmacien ;
  • la prescription de substituts nicotiniques par le pharmacien doit également être autorisée afin de faciliter le parcours du patient en sevrage.

L’USPO continuera donc à porter auprès des pouvoirs publics cette évolution légitime et nécessaire pour les patients. Les métiers et les pratiques évoluent. Le rôle d’un syndicat professionnel comme l’USPO est d’anticiper et proposer de nouveaux parcours de santé pour que notre expertise et notre profession soit reconnue à juste titre.

Pierre-Olivier Variot, Président de l’USPO

[1] Article 1er, point 19 de la directive 2001/83