Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

Projet de loi “Croissance” : le Collège de la pharmacie d’officine et de la pharmacie hospitalière alerte les pouvoirs publics

Dans un communiqué du 14 octobre 2014, Le Collège de la Pharmacie d’Officine et de la Pharmacie Hospitalière (CPOPH), alerte les pouvoirs publics et autorités sanitaires, les professionnels de santé et soignants, mais surtout les patients, actuels et futurs, leurs aidants et leur entourage familial sur les graves conséquences sanitaires, sécuritaires, sociales et économiques d’un éventuel démantèlement des trois piliers interdépendants sur lesquels repose aujourd’hui la dispensation des médicaments en France.

Pour le CPOPH,

– le « monopole » pharmaceutique (monopole de compétences et de lieu, avec concurrence libre entre acteurs) permet de sécuriser l’ensemble de la chaîne des produits de santé fabrication industrielle / distribution / dispensation. Les pharmaciens diplômés obéissent à une réglementation et une déontologie strictes, ainsi qu’au développement professionnel continu ;

– la loi de répartition démo-géographique des officines sur tout le territoire garantit à la fois la proximité pour les patients et l’absence de désert pharmaceutique et donc l’égal accès au médicament ;

– la réserve du capital aux seuls pharmaciens d’officine garantit l’indépendance et la responsabilité professionnelle (civile, pénale et disciplinaire) des acteurs.

Le CPOPH est plus particulièrement inquiet sur une possible dérégulation de la dispensation dont les pharmaciens d’officine sont garants.

Celle-ci aurait pour conséquence d’altérer :

– le bon usage et l’utilisation sûre, efficace, rationnelle de produits de santé de qualité contrôlée ;

– l’optimisation et la sécurisation des traitements des patients par l’absence de conseils adaptés ;

– la prévention de l’iatrogénèse médicamenteuse par une diminution de l’observance et du suivi des patients ;

– la pharmacovigilance et le suivi des effets indésirables des médicaments.

Le CPOPH recommande aux pouvoirs publics d’abandonner tout projet législatif ou réglementaire susceptible de détruire le bien précieux que représente le système de dispensation des médicaments en France, en particulier les projets de réformes susceptibles de porter atteinte à l’un des trois piliers de l’officine française.

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