Une feuille de route bien chargée !

Chers Consœurs et Confrères,
Le 13 mars dernier, un comité de liaison officinal (CLO) a réuni les syndicats représentatifs de la profession et les différents corps de l’administration sanitaire, à savoir la Direction générale de la santé (DGS), la Direction de la sécurité sociale (DSS), la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Au cours de cette réunion, nous avons évoqué ensemble plusieurs dossiers importants dont je tenais à vous faire part. Concernant en premier lieu le sujet de la prescription renforcée des analogues du GLP-1, nous avons signalé que ce dispositif, en vigueur depuis le 1er février, comportait un certain nombre de failles et que ce nouvel ajout dans le mille-feuille administratif allait encore alourdir notre charge et le risque d’indus.
S’agissant de l’abrogation de l’arrêté du 1er juin 2021 sur les mesures anti-Covid, effective depuis le 1er mars 2025, il nous a été confirmé que les PCR seront désormais pris en charge uniquement dans les conditions de droit commun (c’est-à-dire sur prescription médicale), et que les tests antigéniques (TAG) ne sont plus pris en charge. L’USPO a demandé une inscription dans le droit commun de ces derniers, avec une prise en charge par l’Assurance maladie, et une facturation différenciée selon le résultat du test, afin de générer des données épidémiologiques. Les pouvoirs publics attendent à ce sujet un avis de la HAS, qui devrait intervenir dans les prochains mois, en espérant que ce soit avant les épidémies hivernales.
En matière économique, nous avons naturellement abordé le futur taux de remise applicable pour la substitution des médicaments biosimilaires et hybrides. Une concertation devrait débuter prochainement entre toutes les parties prenantes (administration, laboratoires, grossistes-répartiteurs et syndicats officinaux) pour en déterminer le montant, mais nous avons d’ores et déjà prévenu : ce plafond de remises doit être identique à celui des génériques, c’est-à-dire 40 %. Il n’est pas entendable de procéder à un jeu de vases communicants entre ces deux taux, qui se ferait au détriment une nouvelle fois de notre marge.
Le sujet de la pénurie de quétiapine a révélé selon nous un manque de coordination entre les autorités. Alors que l’ANSM a publié un tableau d’équivalence pour orienter vers des préparations magistrales, le décret de remboursement de la Cnam n’est arrivé que dix jours plus tard, ce qui a posé un problème de facturation. Nous avons donc demandé une synchronisation stricte entre les décisions de l’ANSM et les arrêtés de remboursement, voire l’adaptation de nos LGO.
Enfin, pour finir sur une bonne nouvelle, nous devrions enfin pouvoir prescrire des substituts nicotiniques dans nos officines, comme cela est théoriquement prévu depuis la LFSS 2022, mais toujours pas mis en œuvre ! Une expérimentation devrait commencer au cours du 4e trimestre 2025, et s’étaler sur deux ans. Elle concernera les régions Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Comme vous pouvez le constater, les dossiers chauds ne manquent pas, et nous serons encore en première ligne pour faire aboutir nos revendications et améliorer nos exercices.
Bien confraternellement,